Happy Earth Day : BP offre une marée noire

Carte postale maree noire Happy Earth Day

Le 22 Avril, comme chaque année, est la Journée de la Terre (Earth Day). Cette journée de sensibilisation à l’environnement est connue au États Unis, lieu de sa création en 1970. Le 22 avril est l’occasion de montrer l’engagement de l’Humanité en faveur de la Planète et de la préservation de l’environnement. Ou pas.

Cet évènement reçoit un certain écho, surtout dernièrement, par la mobilisation d’importants acteurs des médias tels que Google (avec l’utilisation d’un logo dédiée -« Doodle »- à l’évènement). D’autres entreprises font à cette occasion la part belle au greenwashing.  « Et que je suis plus vert que toi, moi l’environnement –ou plutôt le business écolo -, c’est mon crédo ». Je ne résiste pas à l’envie de vous faire part des pépites de greenwashing (se faire passer pour écolo alors qu’il n’en est rien) :

  • la communication sur une bouteille d’eau minérale qui préserve l’environnement…Rappelons que la bouteille d’eau en plastique, par essence (sans mauvais jeu de mot), consomme du plastique, de l’énergie pour la mise en bouteille, du carburant pour son transport, etc etc. Bref, l’impact environnemental est énorme comparé à l’eau du robinet.
  • un concours « Journée de la Planète » basé sur l’envoi de vos bouteilles plastiques pour gagner un séjour « éco spa ». Celui qui envoie le plus de bouteilles a gagné (!). En gros, achetez un max de bouteilles, vous partirez en vacances.
  • l’édition de millions de sacs réutilisables étiquetés « Earth Day » de mauvaise qualité, avec le joli nom de l’entreprise dessus. Sauf que ces sacs « réutilisables » ne le sont pas franchement sur le long terme.

Bref, le 22 Avril, les marques ont surfé sur le business écolo à l’occasion de la Journée de la Terre, et ce n’est malheureusement pas une surprise.

Coïncidence facheuse

Mais on ne choisit pas l’actualité : le même jour, une gigantesque marée noire apparaissait suite à l’explosion puis l’effondrement d’une plateforme pétrolière le 20 avril, au large des côtes américaines. Cette marée noire, nous risquons d’en entendre parler pendant longtemps, dans la mesure où elle est sans commune mesure avec le naufrage de l’Exxon Valdez, qui détenait jusqu’alors le record en terme d’impact écologique sur le continent américain. Encore un nouveau record.

C’est BP, une entreprise qui fait régulièrement appel à de la communication verte, qui est propriétaire de la plateforme pétrolière qui s’est effondrée.

Le jour où l’on rend hommage à la Planète et à l’Environnement, l’humain lui inflige une des plus grosses marée noires qu’elle ai connu. On peut comparer cela à une rupture amoureuse un jour de Saint Valentin. A un licenciement le jour de la signature d’un emprunt. Mourir au champ d’honneur le jour de l’armistice. Bref, pas de bol.

Sauf que là, ce n’est pas un individu qui morfle, mais tout un écosystème, et des centaines de milliers de personnes. L’impact risque d’être énorme, et sur le long terme.

Cela prouve à quel point notre mode de vie n’est pas compatible avec la préservation de l’environnement. Le problème est là : vous comme moi, nous avons assisté à des marées noires, nous savons pertinemment que nous en verrons d’autres.

Happy Earth Day, la Planète vous remercie.

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